La coccinelle

Ah, l’ été… La période des amourettes éphémères. Elles ne durent en général , que jusqu’ à la rentrée. Mais parfois, c’est le grand Amour de toute une vie qui naît… À condition de déclarer sa flamme, bien sûr. Ce qui n’ est pas toujours chose aisée, surtout si l’ on est timide !

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La coccinelle.

Je l’ ai rencontré sur cette feuille,
Elle semblait aussi être bien seule.

J’ ai frotté mes antennes contre les siennes,
Et j’ai su de suite qu’ elle pourrait être mienne.

La nature fait tellement bien les choses,
Mais il va falloir cette fois-ci que j’ose.

Que je me lance et lui avoue mes sentiments,
En espérant que les siens ne soient pas différents.

Lui déclarer la flamme de cet amour naissant,
Afin de vivre ma vie autrement qu’en rêvant.

Etre heureux avoir plein d’ enfants coccinelles,
Tous et toutes aussi beaux et belles qu’elle.

Et que devenu très vieux dans 12 mois,
Sur mon passé penché je me dise ouah,

Quelle merveilleuse vie d’insecte j’ ai vécu,
Que sans déclarer cet amour je n’aurais jamais eu.

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Glomérule Néphron.

Texte paru sur mon blog le 01 Avril 2017. Le 01 Avril, si,si, c’est sérieux !

Source photo : Cliquez ICI

15 réflexions sur “La coccinelle

  1. Il était une fois une petite coccinelle qui n’avait encore que deux points noirs. Elle espérait bien en avoir un autre pour la Saint-Nicolas. La petite coccinelle vivait avec une vieille coccinelle. La vieille coccinelle avait déjà treize points. La petite coccinelle avait une amie, une corneille toute noire.
    – Pourquoi vas-tu t’endormir pendant l’hiver ? Si tu restais ici, tu verrais la campagne enneigée et les canaux gelés.
    La petite coccinelle ne savait pas ce que c’était que l’hiver. Quand il fait froid les coccinelles dorment. La petite coccinelle était très attirée par la neige blanche et la glace qui glisse.
    La petite coccinelle alla voir la vieille coccinelle et lui dit :
    – Treize-Points (les coccinelles s’appellent toujours par leur nombre de points), je veux voir la neige et l’hiver.
    – Deux-Points, l’hiver est froid, le vent souffle fort, les feuilles des arbres tombent. Il n’y a plus rien à manger. L’hiver n’est pas fait pour les coccinelles. Viens dormir avec moi. Nous reviendrons au printemps.
    – Je veux voir la neige et l’hiver.
    – Mais les coccinelles ne sortent pas l’hiver, Deux-Points.
    – Je veux voir la neige et l’hiver.
    – Si tu y tiens tellement, reste donc dehors.
    Trop heureuse, la petite coccinelle fit la fête avec son amie la corneille. L’hiver arriva vite. La neige tomba. La petite coccinelle était émerveillée par le paysage tout blanc. Elle courut dans la neige, en riant bien fort. Elle descendit sur la glace du canal et se retrouva très vite les six pattes en l’air. La glace était comme un miroir. Elle était lisse et glissante. La petite coccinelle fit des glissades, et des glissades sur le dos, et des glissades en tournant sur elle même, et des glissades sur deux pattes, presque des glissades sur une patte.
    Mais le soir arriva. Le vent souffla plus fort. Le froid était plus froid. La petite coccinelle frissonna deux fois et chercha où se réchauffer. Son amie la corneille s’était réfugiée dans son nid, tout en haut du grand chêne. Il n’y avait plus personne pour l’aider. La petite coccinelle pensa à la vieille coccinelle et à son logis tout chaud. La petite coccinelle pleura doucement.
    – Qu’y a-t-il ? hurla une voix très forte et très grave.
    C’était un ours énorme. Sa fourrure était noire toute parsemée de flocons de neige, comme la nuit et ses étoiles. La petite coccinelle en eut très peur et pleura plus fort.
    – Mais je ne veux pas te manger, je ne mange que le miel des abeilles. Alors qu’y a-t-il ? Pourquoi pleures tu comme une fontaine ?
    – C’est que je voulais voir la neige et l’hiver. Et maintenant j’ai très froid, répondit la petite coccinelle entre deux sanglots. Et je ne sais comment rentrer chez moi.
    – Je vais t’aider, lui dit l’ours géant. Mais d’abord il faut que tu me promettes quelque chose.
    – Tout ce que tu veux !
    – Quand nous aurons retrouvé ta maison, tu iras dormir bien gentiment jusqu’au printemps prochain. Les coccinelles ne sortent qu’au printemps. Et moi ça me dérange d’entendre les petites coccinelles pleurer. J’aime le silence de l’hiver.
    – Je te le promets !
    L’ours pris la petite coccinelle par la main et lui montra sa maison sous un lit de feuilles. La petite coccinelle se blottit bien au chaud contre la coccinelle à treize points. La vieille coccinelle esquissa un sourire dans son sommeil. La petite coccinelle s’endormit aussitôt et fit de beaux rêves, avec beaucoup de soleil, de bourgeons aux arbres et de papillons multicolores.
    Belle journée, Glomérule !

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