Le Grinch a un cœur.
( Ou il ne faut pas attendre que la mort nous apprenne à vivre ).
Auparavant… Finch qui n’aimait pas les repas orgiaques de Noël, redoutait plus que les autres années, le réveillon qui s’annonçait.
Car c’était pour lui le premier sans ses parents, décédés dernièrement.
Il craignait de voir le couvert du pauvre dressé, comme le voulait la tradition, lui rappelant ainsi le vide laissé par leur disparition.
La soirée avait débuté lorsque… soulagé de voir que la traditionnelle place du pauvre avait été, pour la première fois avec tact, oubliée, Finch poussa un soupir de soulagement.
Les autres convives se retournèrent tous comme un seul homme pour le dévisager.
L’oncle Jacky lui demanda : « Ca va Finch ?
– Oui, oui, lui marmonna-t-il, en guise de réponse ».
Un ange passa, et l’oncle se mit à raconter comme à l’accoutumé, de bonnes vieilles histoires mitonnées avec patience et amour 😉
Des exploits tellement bien racontés pour l’occasion, que la belle famille qui se plaisait à donner un surnom à chacun, se mit à partir de ce soir-là à l’appeler Tartarin…
Grâce à lui, l’ambiance se détendit et cette soirée conviviale et chaleureuse fut un baume pour le cœur de notre Grinch.
Il apprécia chaque mets, chaque petite attention, chaque douceur.
Il avait savouré ce repas !
À cette pensée, la douleur déforma de nouveau ses traits.
Comment pouvait-il être satisfait ! Ses parents étaient morts !!!
Le pauvre Finch culpabilisait à présent de vivre, alors que la faucheuse venait de faire son office pour les siens.
Les autres avaient simplement réussi à lui faire oublier, l’espace d’un instant son deuil. Mais il ne s’accordait pas ce droit !
Pas encore.
Les Noëls défilèrent, et le temps aidant, la plaie se referma, laissant une cicatrice visible. La marque du souvenir intact, avec gravé dessus : Pensées éternelles.
Il en eut toujours pour eux, à chaque Noël.
Mais aussi des regrets. Énormément ! Pour ne pas avoir su vivre pleinement en leur compagnie, ce beau moment d’échange, de partage, de magie, qu’est cette fête familiale, où chacun amène pour participer, un petit quelque chose, d’où cette orgie, au bout du compte !
Il apprit aussi, lors d’un de ses réveillons, de la bouche de sa tante, crédible contrairement à son mari, que ses parents après la guerre s’étaient jurés que leurs enfants n’auraient jamais ni faim, ni froid, et ne manqueraient de rien, comme eux avaient pu en souffrir, en leur temps !
Il comprit quel fils ingrat il avait pu être, et pourquoi sa mère le « forçait » à manger, comme il le pensait. Certainement de peur qu’il manque …
Glomérule Néphron.
Fin de ce conte de Noël.
Il était temps, le 20 février !
Mais comme on dit chez les bikeurs : « Vieux motard que méja ! Yo ! »
Crédit Photo : Photo 1
la formule qu’utilisait ma maman était « mange, tu sais pas qui te mangera » !!! les enfants ne sont pas programmés pour profiter de chaque instant, ils veulent toujours celui d’après….. ce n’est que lorsque les êtres chers disparaissent qu’on s’aperçoit du gouffre laissé béant.
A bientôt Glomé !
J’aimeAimé par 1 personne
Hélas, très juste Gibulène… Merci pour ton commentaire. Bonne soirée 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Glomérule Néphron,
L’être humain aime à se torturer de cela j’ai fais à mainte fois le constat.
Nos parents ont fait comme ils ont pu avec leur propre vécu. Il y a toujours une explication, seul le dialogue peut alors permettre la compréhension. Les enfants ont souvent une approche erronée de la motivation de leurs parents.
Ayant longtemps travaillé dans la petite enfance, je peux vous affirmer que l’inquiétude de nourrir l’enfant est présente dans presque tous les foyers encore de nos jours. Je peux aussi vous affirmer que lorsque l’enfant détecte cela, il en joue, car l’enfant prend toute faille en ses parents ou adulte l’entourant. Restons zen, un enfant ne se laissera pas mourir de faim 😉
Je suis ravie de lire qu’au bout de cette histoire transparait une finalité positive Glomérule.
Bonne fin de semaine à vous 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Tout le monde n’en est pas forcément conscient. Vous Fanfan, vous l’êtes. J’espère que d’autres me liront et comprendront mieux leurs proches, pour mieux leur pardonner et les aimer pleinement.
Bon et beau week-end à vous 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Glomérule, ton texte me fait penser que dans la mesure du possible, car ce n’est pas le cas de tout le monde suivant son histoire personnelle, essayer de dire à nos proches que nous les aimons car c’est toujours dans la disparition que l’on regrette ces actes manqués! Je peux comprendre néanmoins que ce n’est pas chose aisée suivant les relations de nous avons eu avec nos parents et ainsi que l’éducation. En prenant de l’âge, ce sentiment prends forme plus facilement car nous avons une certaine tendresse à l’égard de nos parents. Enfin, voilà ce que je voulais dire! Je te souhaite un bon vendredi 😉 😊
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Merci pour ton passage et commentaire plein de discernement. Passe une bonne journée Stephane.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Glomérule, j’ai été plutôt absente sur les blogs ces derniers temps, me contentant du strict miminum pour me consacrer pleinement à l’écriture. Ton histoire est touchante, et décrite avec douceur. Les hivers laissent toujours la place aux étés, ce qui n’empêche pas d’essayer de profiter au maximum au fil des saisons de ceux qui sont toujours avec nous. Belle journée à toi, Sabrina.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Sabrina.
Merci pour ton passage et commentaire plein de tact et d’espoir. Belle journée à toi aussi 😉
J’aimeAimé par 1 personne