
Le motard.
Un 16 Mars 2030, quelque part, la veille d’ un confinement total annoncé dû à une X ième pandémie .
Extrait des paroles de la chanson Harley Davidson par Brigitte Bardot
Paroles de Serge GAINSBOURG
Musique de Serge GAINSBOURG
© MELODY NELSON PUBLISHING, SIDONIE – 0
« En Harley Davidson
Je ne reconnais plus personne
En Harley Davidson
Je vais à plus de cent
Et je me sens à feu et à sang
Que m’importe de mourir
Les cheveux dans le vent
Que m’importe de mourir
Les cheveux dans le vent »
C’est ce vieux tube qui tournait en boucle dans le cerveau de John.
Sur son « gros cube » vrombissant, il dévalait la grande avenue.
Ses longs cheveux dépassaient de son casque vintage et venaient fouetter avec le vent, son blouson noir.
Tous les passants se retournaient sur son passage.
Pas tous les jours qu’ils pouvaient admirer un si beau spécimen !
Je parle bien sûr de cette moto thermique, une vraie pièce de musée en 2030.
« Allez une dernière virée avant le confinement total », se dit-il l’air ravi, la banane jusqu’aux oreilles.
Il donna un petit coup d’accélérateur supplémentaire et l’engin brusquement bondit en avant.
Soudain, un mouchoir en papier, soulevé par la voiture électrique qui roulait juste devant lui, vint se plaquer sur ses dents .
Respirant à ce moment précis par son large sourire, il eut comme simple réflexe au lieu de ralentir et de s’arrêter, de l’aspirer brutalement !
Beurk, en pleine épidémie !
Il tenta vainement en soufflant fortement, de l’expulser de son orifice buccal .
Puis réalisant qu’il n’y arriverait pas, freina enfin, se gara sur le bas-côté et extirpa l’ intrus avec ses mains.
« Ptpe, pfeu, baaah» fit il avec sa bouche, et finit par cracher par terre.
Quelle horreur !
D’où provenait ce mouchoir jetable ? Qu’ avait-il essuyé ? « Bordieu » !
Il l’ observa attentivement… « wouuuh, dégueulasse ! À moins que ce ne soit que ma propre salive ? Oui, ça doit être ça», se rassura-t’il.
Il y a quelques années, il s’était planté en s’asseyant sur la plage, sans avoir au préalable inspecté le « lieu d’attérissage », une aiguille de seringue usagée dans la fesse droite.
Mais il avait pu rapidement effectuer un test pour savoir s’il avait été infecté par le VIH. Résutat: négatif ! Ouf !
Il contacta immédiatement le « 115 » pour prendre rendez-vous et savoir si cette chose, cette arme bactériologique, l’avait contaminé.
« Toutes les lignes de votre correspondant sont occupées, veuillez rappeler ultérieurement. Toutes les lignes de …»
« Noooon !!!!» , cria-t’il au beau milieu de la rue !
Il réalisa qu’ en plein pic épidémique, il n’ arriverait jamais à les joindre !
Et que s’il en était autrement, que quelqu’un daigne décrocher, comment allait-il expliquer sa mésaventure…
La personne à l’autre bout du fil éclaterait de rire, c’est certain !
« Vraiment pas de bol, il n’ y a qu’ à moi que cela arrive ! » , se dit-il.
Dépité, il reprit la route et d’un coup d’accélérateur, son bolide et lui disparurent dans le dense flot de la circulation.

Glomérule Néphron.
Crédit Photo : cliquez ICI
Cet écrit fait partie d’ une nouvelle catégorie de texte nommée M.L.Q.
Sans mauvais jeu de mots, cet acronyme signifie : Magnifier Le Quotidien. Pour lire le premier texte, cliquez ICI.
L’ occasion pour moi de laisser s’exprimer une parcelle encore intacte de mon âme d’ enfant. Celui-là même qui, avec deux bouts de bois, perché sur un vieux banc d’école, partait à l’ aventure sur le plus beau des bateaux pirates (le banc) et croisait volontiers le fer (les bouts de bois) avec qui voulait bien en découdre avec le capitaine qu’ il était.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.