Cette belle photo trône encore au-dessus de ma couchette, dans ma chambrée. Je la regarde et pars dans mes pensées…
Toute mon enfance, et toute mon adolescence, l’on m’a passé en boucle ces images parfaites d’une conquête spatiale héroïque.
L’enseignement de l’astronomie largement dispensée toutes ces années m’a rempli l’esprit de nouveaux horizons lointains à découvrir, tous plus fantastiques les uns que les autres.
Sans doute pour mieux me préparer à partir.
Formaté comme un soldat pour aller se battre, le système m’avait préparé à devenir un colon de l’espace.
Loin de ces rêves fantasmagoriques entretenus par la vieille propagande gouvernementale et ses slogans percutants : « Un coup de barre ? « March » et ça repart ! Ou encore « La France en « March », mais aussi « March » ou crève » (un peu la même chose) », voici donc la réalité de mon quotidien sur ce caillou : ville, couloir, combinaison.
Hé oui, résider sur une planète sans atmosphère respirable, équivaut à vivre enfermé toute sa vie !
Que cela soit dans des bâtiments, des couloirs et très rarement en combinaison, je vis depuis plus de 37 ans maintenant, un huis clos carcéral permanent. Bien plus qu’une peine à perpétuité incompressible !
Et tout ça pour bosser en trois-huit, dans une des nombreuses exploitations minières « marchiennes ».
Pourquoi croyez-vous que notre espèce a essaimé dans toute la galaxie ?
Comme toujours par avidité, évidemment !
Imaginez tous ces métaux précieux qui ne demandent qu’à être extraits ! Des mines de fric !
Il y a de nouveau une grande ruée vers l’or, mais pour des cœurs purs d’astéroïde, à présent !
« L’Homo sapiens capitalismus » est vraiment indécrottable. Mais en même temps, il reflète tellement le « toujours plus » d’une nature humaine insatiable.
Je suis loin du quotidien de l’explorateur de nouvelles planètes et formes de vie dont j’avais rêvé ! Si j’avais su ce qui m’attendait réellement, je ne serais jamais parti !
Au moment où j’ai décollé pour March, il ne restait guère d’endroit sur Terre pour vivre sans trop cuire. Mais malgré tout, l’on pouvait encore y respirer un air tropical chaud et humide, sans combinaison et à pleins poumons. À l’extérieur ! Libre !
Bref ! Vous pourriez vous dire qu’étant déjà enfermé à vie, au point où j’en suis, je ne devrais pas me plaindre d’être confiné un peu plus dans ma cellule à cause de ce virus. Mais si ! J’ai la Covid-19 ! Une maladie d’un autre siècle ! Nous sommes en 2220 quand même !
Petit historique, au début les chercheurs, à chaque mutation importante de la bébête, avaient pour nommer ses variants, opté pour l’alphabet grec (encore plus ancien, préhistorique) !
Comme vous vous en doutez, ils se retrouvèrent vite à court de lettre ! Aussi, après avoir épuisé tous les mots du dictionnaire courant, ils se tournèrent vers ceux plus spécifiques, du médical.
Plus particulièrement le tome de l’anatomie humaine, avec beaucoup de termes qui sont, en grande partie cette fois, d’étymologie latine.
J’ai donc contracté le variant de la Covid-19 appelé : « rectum » (du latin « rectus » qui signifie : droit).
Je ne vous dis pas comme je peux me faire chambrer, par mes amis de chambrée ! Tiens, mais d’où vient l’origine du mot chambrer ? Cliquez ICI
Ah d’accord, tout se rejoint, la chambre, l’enfermement… Se faire chambrer en somme !
Glomérule Néphron. Et me voilà de nouveau avec le masque. J’ai chopé ce put… de « Covid » et je ne voudrais pas vous contaminer.
Première fois que je me l’attrape. J’aurais bien tenu !
Je ne vais pas trop mal, pas d’hôpital pour moi, j’en suis content !
Ne vous inquiétez pas donc pas, chères lectrices et lecteurs.
Ce n’est pas un variant trop méchant, il est sur la durée. Un « rectum » peut être long ! 😉
Un peu d’art moderne,
Fuir un instant le terne,
D’une réalité trop morose,
Vite cueillir la rose,
Avant qu’elle ne se fane,
Ouvrir mon esprit de profane.
Notre auteur Glomérule Néphron était un chiot joufflu issu d’une portée de six craquants boxers. Il n’avait aucun mal à l’époque à s’endormir ! La plupart du temps il le faisait après la tétée, encore ventousé à la mamelle de sa mère, vautré en travers, empêchant ainsi frères et sœurs d’accéder au précieux liquide nourricier !
Depuis « du lait » est passé sous le pont et le sommeil malheureusement s’en est allé dans les flots tumultueux… de la vie, pas du lait voyons !
Phobie de la réunionite, angoisse du lendemain, stress du dimanche soir ou devrais-je dire du lundi et de ses tracas. (Tout le chaos laissé à l’abandon le samedi au boulot, s’accumule-t-il pendant le week-end pour mieux déferler sur nous le lundi ? On le dirait !) Je clos cette parenthèse et reprends la liste : problèmes financiers, sentimentaux, parentaux, de santé… Autant de causes qui ne facilitent pas au quotidien l’endormissement.
Mais notre ami Glomérule, de manière fortuite a trouvé LE remède. Enfin, restons humbles pour lui, UN remède. Très efficace je l’admets. La lecture et relecture de son œuvre si particulière m’a donné bien du fil à retordre. Mais à force d’ingurgiter café sur café, j’y suis parvenu ! J’ai enfin réussi à écrire la préface de son livre : «Moutonronflons».
Je ne vous en dis pas plus, si ce n’est que l’agence du médicament lui a attribué, sous sa forme de « livre audio », un petit sigle (un triangle avec une voiture à l’intérieur). Logo que vous connaissez bien, vous aussi, les autres 40 % de Français confrontés aux troubles du sommeil et à leurs conséquences !
Bonne lecture et bonne nuit.
Arthur Daimleaupieleau (critique littéraire en retraite, mais encore actif !)
Voici les résultats des élections organisées pour trouver le titre, qui pour vous, représente le mieux mon livre soporifique. Pour savoir de quoi il s’agit, si vous débarquez, cliquez ICI
VOTES TERMINES.Merci à toutes et tous d’avoir joué le jeu 😉
The titre qui sera donc : « Moutonronflons ». Bravo à Gibulène qui nous disait au départ de l’aventure, ne plus avoir d’idées depuis la Covid et ses confinements.
Je viens de rencontrer chez le libraire du coin de la rue, vous ne me croirez jamais, le célèbre critique littéraire« Arthur Daimleaupieleau ». Joli nom de rébus ! Il se propose de me rédiger la préface de mon livre soporifique « Moutonronflons »… à suivre 😉
Oups ! Je viens de me rendre compte que le lecteur de WordPress n’affiche pas les claps de vote. Si vous voulez participer, pour voter il faudra vous rendre sur mon site en cliquant ICI, !!!
Pour vous entraîner 😉 LoL, aux futures élections qui approchent à grands pas, je vous encourage à user (abuser même) de votre devoir d’électeur en votant pour le titre, qui pour vous, représente le mieux mon livre soporifique. Pour savoir de quoi il s’agit, si vous débarquez dans cette aventure cliquez ICI
Pour rappel, voici les propositions de titre qui ont été faites. (J’espère n’avoir oublié personne !)
Pour vous entraîner 😉 LoL, aux futures élections qui approchent à grands pas, je vous encourage à user (abuser même) de votre devoir d’électeur en votant pour le titre, qui pour vous, représente le mieux mon livre soporifique. Pour savoir de quoi il s’agit, si vous débarquez dans cette aventure cliquez ICI
VOTES TERMINES.Merci à toutes et tous d’avoir joué le jeu 😉
VOICI LES RESULTATS:Le titre sera donc : « Moutonronflons »
De Iotop:
Le Labyrinthe compte ses pas
Le degré de l’alpage se cramponne
Le fatal bruissement Alpagique
Le mercure n’a pas froid aux yeux
La tête de l’éleveur au frais
Le fond de l’huisserie, sur fond d’alpage
Mes propositions :
Le rêve d’Antonin
Rêveries alpestres
« Contons » ou comptons les moutons (au choix)
Ronflons avec les moutons
Le livre sans nom (mince, titre déjà pris !)
Si vous voulez bien m’en proposer d’autres pour un futur vote, je suis preneur.
La nuit porte conseil, paraît-il !
Belle soirée et bonne nuit. Faîtes de beaux rêves… de titres 😉
Certain.e.s d’entre vous devaient et doivent encore se demander : mais qu’est devenu Glomérule ?
Ou pas, d’ailleurs !
Eh bien, j’écrivais… un livre !
Humour bien sûr !
Mais tiens, bonne idée ! Et si j’imaginais une suite à cette mauvaise excuse !
Comment expliquer cette notable absence sur mon blog… « mis en sommeil » en quelque sorte
LE LIVRE
Quelques-unes de mes nuits d’insomniaque y passèrent. Mais grâce à l’écriture de ce bouquin, la durée de ces veillées diminua très rapidement.
Enfin pas exactement grâce à la conception de ce « chef-d’œuvre » mais à partir du moment où… je commençais à me relire !
Et à chaque fois, les mêmes symptômes se déclenchaient.
Mon esprit s’embrumait, les yeux me picotaient, et lentement, mais sûrement se fermaient, puis je tombais irrésistiblement et systématiquement dans les bras de Morphée.
Et comme j’écrivais essentiellement la nuit, avec de moins en moins de temps pour le faire, la création de cet opuscule soporifique s’éternisait !
Je ne m’explique toujours pas aujourd’hui cet effet hypnotique !
Est-ce dû à cette histoire très bucolique, trop relaxante peut-être ?
À la lecture du soir ? Remède naturel que beaucoup pratiquent pour stimuler leur imaginaire, afin de faire de beaux rêves. Certaines créations littéraires s’y prêtent d’ailleurs tellement bien !
Non mais là, rien de comparable ! Une puissance d’anesthésie d’une efficacité sans faille ! Le truc imparable !
Autant le médecin pourrait prescrire la lecture de mon livret à une personne atteinte d’agrypnie, autant il la déconseillerait formellement sous forme de livre audio, à tous les conducteurs d’engins motorisés.
En écrivant cette phrase je prends conscience à l’instant, que l’effet indésirable ou recherché ne dépend donc pas du support (papier ou audio) mais bien du fond !
Et pour mieux vous rendre compte de quoi je parle, en voici donc un extrait :
L’action se déroule dans les alpages…
« À l’aube la montagne, comme prise d’un grand frisson à son réveil, fut entièrement parcourue d’un bout à l’autre, par le bruissement d’une brusque rafale qui secoua les branches de ses Mélèzes.
Antonin, notre berger, sursauta et s’étonna lui-même de se retrouver dans la position assise, alors qu’il y a une seconde à peine, il dormait encore. Il s’était hier soir assoupi tardivement, car très soucieux !
– Allez zou, s’écria-t-il, comme pour mieux se donner du courage et chasser son angoisse. En effet, c’était pour lui le grand jour ! Sa première journée d’estive de la saison, celle où il réceptionne comme chaque année, acheminé par camions, un troupeau de moutons d’environ 1500 têtes.
Quelle pression, quelle responsabilité !
Car c’est entre ses mains que va reposer pendant trois mois, l’avenir de l’éleveur, « Marcel » pour ne pas le nommer, qui lui a confié toutes ses bêtes, son gagne pain, sa vie en somme.
Un vrombissement assourdissant de nombreux moteurs interrompit brusquement la toilette de notre berger.
Déjà, pensa-t-il. Il bondit à l’extérieur de la cabane.
Le fond de l’air frisquet du petit matin figea son visage encore mouillé. Il lança un rapide coup d’œil vers le vieux thermomètre à mercure, fixé sur l’huisserie de la porte.
Verdict :5 °C !
Un des effets physique de l’altitude. On perd en effet 1 °C tous les 100 m. Ainsi, même début juin, il n’est pas rare d’approcher le point de gel à 2500 m.
Une flopée de semi-remorques encombrait maintenant l’accès à la bergerie.
Le soleil peinait à s’extraire des sommets environnants.
Dans cette pénombre lutant avec la lumière, les phares de toutes ces bétaillères arrêtées sur le sinueux chemin, pare-choc contre pare-choc, ressemblaient à une guirlande lumineuse géante ! Un spectacle digne de la magie de Noël.
Marie s’extirpa péniblement de la cabine du camion « pilote ».
Compagne d’Antonin, elle avait guidé comme à chaque transhumance, les chauffeurs et les ovins jusqu’à ce bout du monde.
[Non loin de là une chute d’eau se déversait dans un précipice sans fond. La légende disait vrai ! Lorsque l’on en atteignait une extrémité, notre Terre « plate » se terminait donc de la sorte, tel le royaume d’Hasgard. Des restes de bifrost tapissaient ici et là les plus hauts sommets] 😉
Mais trêve de plaisanterie, revenons à nos moutons. C’est le cas de le dire !
La belle Marie accourut vers l’amour de sa vie pour l’éteindre de tout son corps puis l’embrassa avec passion.
-Pfou, dit-elle en reculant sa tête avec un air de dégoût. Tu as bien une haleine de berger ! Tu t’es lavé les dents quand pour la dernière fois ?
-Ben hier, lui répondit Anto un peu déçu de cette réaction de rejet. Tu sais ce matin vous êtes arrivés plus tôt que prévu, j’ai même pas eu le temps de m’essuyer la figure après ma toilette !
-Mouais, marmotta-t-elle, affichant une moue dubitative.
-Bon on décharge les camions, lui balança en lui tournant les talons, notre gardien de troupeau, vexé.
Tous les enclos et le système de barrières pour canaliser, compter et répartir le cheptel, étaient fonctionnels. Il n’y avait plus qu’à !
Les conducteurs, habitués, eux aussi, connaissaient bien leur affaire et tout s’enchaîna très rapidement.
Déjà, les premiers moutons s’engouffraient dans l’ingénieux labyrinthe construit la veille pour l’occasion.
Antonin commença le comptage : un, deux, trois, quatre… cinquante, cinquante-et-un.
-Et m*rde, lâcha-t-il. Il siffla pour attirer l’attention de tout le monde. Les chauffeurs stoppèrent net le flot continu d’animaux.
– Ça se bouscule trop Marie ! Je n’arrive plus à suivre là ! Ch*er ! Il faut que je les recompte tous, cria-t-il.
Allez, c’est reparti pour un tour ! Un, deux, trois, etc. »
Et voilà, c’est souvent à ce premier passage que je m’endors, même s’il y en a d’autres un peu plus loin qui me font le même effet !
Je vous avais prévenu : une puissance d’anesthésie d’une efficacité sans faille ! Le truc imparable !
J’ai trouvé une catégorie dans laquelle on pourrait classer ce bouquin. Pourquoi pas un « LIVRECAMENT » (contraction de livre et de médicament). Il pourrait être référencé pour le Vidal dans la famille des hypnotiques ou anesthésiques.
Par contre je ne lui ai toujours pas donné de titre. Comment l’ appeler ? L’assommoir ? Non, déjà pris ! Euh… Histoire à dormir debout ? L’excuse pour mon blog mis en sommeil l’est en tous cas!
Si vous pouviez m’aider à lui trouver un nom, j’apprécierais . J’attends vos idées avec impatience 😉
Merci d’avance, très chères lectrices et lecteurs.
Glomérule Néphron.
Et puis zut, je tombe le masque ! Vu qu’ à l’extérieur, en pleine montagne il n’y a pas de risque, non ?
Je vous souhaite une bonne année (vaccinale) 2021,
(avec ou sans vaccin, car rien d’obligatoire, mais quoiqu’il en soit en santé),
des projets qui se concrétisent, du bonheur, de la tendresse, de l’ amour, des moments conviviaux et festifs, de beaux instants uniques et inoubliables … et cetera desunt
Glomérule Néphron.
Photo de l’infirmière, qui a vraiment du chien 😉 cliquez ICI
Reblog du 16/09/2017. Avec le changement climatique, les mêmes conditions météorologiques mais avec un retard de presque un mois, en à peine trois ans !
Je laisse donc l’ inspiration se reposer et préfère cultiver en ce bel été, le vrai potager et tous les précieux instants que les vacances m’ offrent, avec mes proches et ami.e.s.
Belles vacances à toutes et tous, et bon courage pour les autres qui bossent avec le masque en pleine canicule ! 😉
Ce matin, j’ai reçu la notification anniversaire de mon blog.
Comme chaque année, j’ en suis toujours surpris.
D’ailleurs l’ an dernier, qu’est-ce que je faisais à la même date ?
Ah oui, ça me revient !
J’ étais bien malade !
J’avais une pneumopathie ( surinfection bactérienne des poumons due au virus VRS ), et étais cloué à la maison, sur mon canapé, sous la couette !
Jamais je n’aurais imaginé, qu’ un an plus tard, c’est le monde entier qui serait confiné à cause d’ un virus qui mite les bronches !
Mais l’ élèment zéro de la pandémie, c’est pas moi, je le jure ! Et puis c’est pas la même saloperie, même si c’est une bestiole à ARN comme celui que j’ai eu ! 😉
Quoiqu’il en soit …
Je vous invite, à défaut de mieux pour cause de confinement, à m’ aider à éteindre ces bougies, en soufflant très fort dans le micro de votre ordi, ou tél portable 😉
Belle journée à vous toutes et tous ( tousse pas ! ) 🙂
Glomérule Néphron.
( J’ai enlevé le masque parce que pour souffler, c’est pas des plus pratique ! ) Crédit photo : cliquez ICI
Mr Popples.
Mr Popples venait de sortir du cabinet du Docteur Auguste Schnorchel, psychanalyste, qui avait eu une dure semaine.
Et cette première séance avec ce nouveau client fut pour lui quelque part « reposante » . Pas encore de catharsis à gérer !
Pour que les blocages se dénouent, le patient qui ne vient au départ que pour des symptômes (mal-être incompréhensible, souffrance intérieure, troubles obsessionnels compulsifs), ne voit pas les murs de la prison dans laquelle il s’est enfermé lui-même, jadis.
Le travail du médecin sera alors de lui faire recouvrer la vue. L’amener à sentir à tâtons ces murs, mettre des mots sur ces résistances, dévoiler ce qu’elles cachent, trouver l’issue par lui-même par des prises de conscience successives.
Le thérapeute resta assis un long moment, pensif.
Il se remémora les propos tenus par son client : «un rêve» dont l’action se déroule dans « un film en noir et blanc » .
« Dans le lointain passé… hum, hum ». Une phrase prononcée à voix haute par le médecin, comme pour mieux réfléchir .
Puis il enchaîna toujours distinctement : « D’après Mr Popples, l’homme qu’il voit dans ce rêve, chapeau haut de forme long manteau, barbe, est Freud. Il me représente donc, d’après lui » . Toutes ses paroles résonnaient dans la pièce.
Puis, il continua sa réflexion intérieurement.
À noter, la barbe est un symbole paternel également, un des grands archétypes communs comme Dieu ou le soleil .
Un vieux film, muet de surcroît… il se pourrait que tout ce rêve soit lié à un secret tu ! Ou à un refus de parler correspondant à un rejet de la cure, idem pour le fait de m’attribuer cette demande du premier intertitre, rejet qui serait normal et est de toute manière tôt ou tard, inévitable .
Auguste Schnorchel reprit ses notes en main pour relire plus particulièrement cet intertitre : « Monsieur Popples a des yeux de framboises et se demande connaissance et contoise »…
Puis il se mit à écrire frénétiquement sur son bloc-note.
Le patient que nous nommerons « Monsieur P » l’explique ainsi : « J’adorais traîner dans les bois et manger des framboises sauvages, quand j’étais chez mes grands-parents. J’y ai passé toutes mes grandes vacances jusqu’à mon adolescence.
Et maintenant que je m’en souviens, ils habitaient la ville de Conte dans le Jura… Ma grand-mère était donc Contoise ! » .
Il y a là fort probablement, le repère temporel d’un refoulement passé, songea le praticien.
À quoi correspond-il ? Renvoie-t-il à un autre instant similaire ? Est-il un déplacement, un mélange de souvenirs qui pourraient en cacher un ou plusieurs autres ?
Sur l’intertitre suivant était inscrit : « Je vous prie de rester courtois, voyons ! ».
D’après Mr P, c’était sa réponse à ma demande. Comme si je l’offensais ? …
Tout est connecté, reste à savoir comment. Seul Mr Popples le sait et finira par le dire, pensa le Docteur.
À ce même instant, Mr Popples arrivait à son domicile. Il semblait nerveux et ne cessait d’observer les alentours.
Il rentra un code sur un boîtier d’alarme. Il prit son trousseau de clefs, puis ouvrit un, puis deux, puis trois verrous. Et il jeta un dernier coup d’œil derrière lui, avant de se glisser furtivement à l’intérieur par l’entrebâillement de la porte blindée maintenant ouverte.
Une fois rentré dans son fort Knox, il refit les mêmes opérations dans l’ordre inverse, excepté pour l’alarme.
Puis il fut soudainement pris d’une crise d’hilarité à en pleurer !
Les spasmes de rires par vagues successives, s’estompèrent progressivement, laissant place à des courbatures abdominales. Il essuya ses larmes d’un revers de manche, renifla d’un coup sec et lâcha dans un profond soupir : « Oh là là ! » comme s’il regrettait déjà cette émotion qui lui avait échappée.
Puis, ayant repris son calme, il accomplit ses rituels quotidiens, réglé comme du papier à musique : remettre à l’heure exacte sa vieille horloge comtoise qui perd systématiquement cinq minutes en vingt-quatre heures, et sortir son souper du congélateur coffre.
Il prit une clé cachée dans un interstice, à droite du cadran de la centenaire.
Avec, il alla ouvrir un gros cadenas qui condamne l’ouverture de l’imposant appareil frigorifique.
Il farfouilla à l’intérieur des viscères du monstre pour en extraire son repas, mais quelque chose l’en empêchait !
« Étrange que cela coince ! », dit-il.
Tout avait été effectivement calibré, découpé et conditionné
dans du plastique haute résistance puis soigneusement rangé !
Il en sortit deux ou trois trucs qu’il aligna sur la table de la cuisine… une
jambe, un bras, une tête avec un sac collé sur le visage !
« Ah voilà le coupable », lâcha-t-il !
« C’est ce foutu sachet de framboises surgelées qui s’est collé ! Sûrement à cause de l’humidité due à la condensation », marmonna-t-il.
« Il faudra vraiment que je change ce joint défectueux ! »
Il eut une idée… Et si en attendant je me faisais un dessert à la framboise.
« Ce soir, festin ! », s’écria-t-il.
Il profita de cet incident pour en extraire un poulet pour son déjeuner du lendemain, en plus de son dîner du jour.
Puis Mr Popples remis un peu d’ordre dans ce bazar, rangea méticuleusement chaque membre à sa place, referma le couvercle et s’en alla tranquillement replacer la clé du mausolée dans la pendule.
Excellente idée que Gibulène a eue pour l’Agenda Ironique de Mars 2020 – Le mois des fous. Le challenge : « Imaginez que vous êtes dans le moi d’un fou. Vous allez parler de ce que vous voyez, ressentez, imaginez, de l’intérieur de ce moi fou, en vous mettant à la place d’un de « ces êtres étranges et dérangeants » que sont les « fous ». Sauf que bien sûr, il y a une contrainte ! Il vous faudra insérer, là où vous voudrez, la phrase suivante : « Monsieur Popples a des yeux de framboises et se demande connaissance et contoise ». – Je vous prie de rester courtois, voyons ! »
Ce thème sur la folie et cette phrase à insérer m’ont inspiré.
Je suis hors compét puisque la date butoire est passée. Mais peu importe, je me suis bien amusé en créant cette histoire, composée de deux textes qui pourrait aussi bien n’en faire qu’un seul. Et si pour écrire cette aventure, je me suis tantôt mis dans la peau du psychanalyste, tantôt dans celle de Mr Popples, je me sens libéré d’en être sorti !
Névrose.
Un cabinet de psychanalyse, quelque part en Angleterre …
– Bonjour docteur Schnorchel.
– Bonjour Mr Popples. Installez-vous sur le divan. Connaissez-vous le principe de la psychanalyse ?
– Oui, c’est une thérapie par la parole où il me suffit de vous dire tout ce qui me passe par la tête.
– Et d’associer des idées, de raconter vos rêves, si vous vous en souvenez.
– Tiens c’est marrant que vous m’en parliez
– Marrant ?
– Oui, c’est une drôle de coïncidence !
– Une coïncidence hum, hum…
– Cette nuit, j’ai fait un drôle de rêve.
– Hum, hum, un drôle de rêve ? Comme la coïncidence ?
– Vous voulez dire que ce rêve n’était pas une coïncidence et était en rapport direct avec notre premier rendez-vous ?
– Moi je ne dis rien, c’est vous qui venez de le dire !
– Ah oui ! Par les associations d’idées !
– Et ce rêve ?
– Heu, c’était vraiment bizarre.
– Oui, c’est-à dire ?
– C’était comme dans un film muet, en noir et blanc. Il y avait un grand monsieur barbu affublé d’un monocle, et d’un haut de forme. Il était vêtu d’un long manteau comme au XIXe siècle. Il semblait me dire quelque chose. Sur l’intertitre, vous savez dans les vieux films muets, le texte qui était écrit sur un carton entre deux scènes…
– Oui et qu’y avait-il d’inscrit sur « ce carton » ?
– Il y avait : « Monsieur Popples a des yeux de framboises et se demande connaissance et contoise ». Ca ne veut rien dire !
– Vous en êtes sûr ? Les framboises, vous font-elles penser à quelque chose en particulier ?
– Heu…(un ange passe, puis deux et enfin trois 😉 )
J’adorais traîner dans les bois et manger des framboises sauvages, quand j’étais chez mes grands-parents. J’y ai passé toutes mes grandes vacances jusqu’à mon adolescence.
Et maintenant que je m’en souviens, ils habitaient la ville de Conte dans le Jura… Ma grand-mère était donc Contoise !
– Et ces « yeux » de framboises ? Quelle signification ils auraient pour vous ?
– Les yeux… voir . Revoir ces instants de cueillette ? Mon enfance ?
– Hum, hum. Et « demande connaissance » cela vous évoque… ?
– Ben… C’est quelqu’ un qui veut savoir, qui veut comprendre, prendre connaissance.
– Et ce monsieur barbu du XIXe siècle en haut de forme ? Qui pourrait-il être ou symboliser pour vous ?
– Heu… Il me fait penser à Freud. C’est ainsi que je me le représente. Il pourrait être vous ! Vous êtes mon psychanalyste… Oui, c’est vous !
– Et donc si on l’on résume tout ce que vous venez de me dire …
– Et bien hier soir, j’ai rêvé que vous me demandiez de me souvenir de mon enfance pour comprendre… mes vacances, la cueillette des framboises… chez mes grands-parents qui habitaient à Conte.
– Et vous me répondiez quelque chose ?
– Je vous répondais sur l’intertitre suivant : «– Je vous prie de rester courtois, voyons ! »
– Comme si cette demande que je vous faisais était une offense, donc ?
– Oui, apparemment ! Répondit Mr Popples perplexe.
– Et que pensez-vous d’entamer une thérapie par la parole en évoquant votre rêve qui se déroule au beau milieu d’un film muet ?
Le patient interloqué en resta coi !
Et vous n’avez pas encore abordé les raisons de cette cure que vous souhaitez commencer.
Je vous laisse réfléchir, dit le médecin.
Nous nous revoyons vendredi à 15 h 00 ? Cela vous convient-il ?
– Oui, parfait docteur, bégaya Popples encore surpris.
Combien je vous dois ?
– La première séance est offerte. Les prochaines vous coûteront 80 £ivres.
Mr Popples se leva, songeur, serra la main du praticien et s’en alla.
– Non, s’écria le psychanalyste.
Le client fit un bond de côté.
Pas par cette porte, dit le Dr Schnorchel.
Il y en a une pour rentrer et l’ autre pour sortir, afin que les patients ne se croisent pas !
– Ah oui, je comprends! Pour la discrétion, j’ apprécie ! A vendredi docteur !
– A vendredi !
Un masque, je me suis dégotté,
Pour éviter de tous les contaminer,
Les autres, surtout nos sages, nos aînés,
Les plus fragiles de nos êtres aimés.
Un masque, je me suis dégotté,
Pour pouvoir continuer à fumer,
D’un passage il est équipé,
Pour faire ma pipe passer.
Un masque, je me suis dégotté,
Et quand l’ air j’ aspirerai,
Le foyer de mon calumet,
Incandescent verra le virus brûler.
Un masque je me suis dégotté,
«Tout feu tout flamme» y est gravé,
Le sceau des enfers où va retourner
Cette saleté de bestiole couronnée !
Une page de pub : Le masque pour fumeur «tout feu tout flamme» , vous permettra de fumer en toute sécurité, et assainira votre environnement.
! Avertissement !
Attention fumer pue,
Fumer tue,
Fumes trop d’ « Amsterdamneur »
Et tu meurs…
Glomérule Néphron.
Crédit photo : photo d’ origine du masque de Glomérule, cliquez ICI.
Cet écrit fait partie d’ une nouvelle catégorie de texte nommée M.L.Q. Sans mauvais jeu de mots, cet acronyme signifie : Magnifier Le Quotidien.
L’ occasion pour moi de laisser s’exprimer une parcelle encore intacte de mon âme d’ enfant. Celui-là même qui, avec deux bouts de bois, perché sur un vieux banc d’école, partait à l’ aventure sur le plus beau des bateaux pirates (le banc) et croisait volontiers le fer (les bouts de bois) avec qui voulait bien en découdre avec le capitaine qu’ il était.
Je vais à plus de cent
Et je me sens à feu et à sang
Que m’importe de mourir
Les cheveux dans le vent
Que m’importe de mourir
Les cheveux dans le vent »
C’est ce vieux tube qui tournait en boucle dans le cerveau de John.
Sur son « gros cube » vrombissant, il dévalait la grande avenue.
Ses longs cheveux dépassaient de son casque vintage et venaient fouetter avec le vent, son blouson noir.
Tous les passants se retournaient sur son passage.
Pas tous les jours qu’ils pouvaient admirer un si beau spécimen !
Je parle bien sûr de cette moto thermique, une vraie pièce de musée en 2030.
« Allez une dernière virée avant le confinement total », se dit-il l’air ravi, la banane jusqu’aux oreilles.
Il donna un petit coup d’accélérateur supplémentaire et l’engin brusquement bondit en avant.
Soudain, un mouchoir en papier, soulevé par la voiture électrique qui roulait juste devant lui, vint se plaquer sur ses dents .
Respirant à ce moment précis par son large sourire, il eut comme simple réflexe au lieu de ralentir et de s’arrêter, de l’aspirer brutalement !
Beurk, en pleine épidémie !
Il tenta vainement en soufflant fortement, de l’expulser de son orifice buccal .
Puis réalisant qu’il n’y arriverait pas, freina enfin, se gara sur le bas-côté et extirpa l’ intrus avec ses mains.
« Ptpe, pfeu, baaah» fit il avec sa bouche, et finit par cracher par terre.
Quelle horreur !
D’où provenait ce mouchoir jetable ? Qu’ avait-il essuyé ? « Bordieu » !
Il l’ observa attentivement… « wouuuh, dégueulasse ! À moins que ce ne soit que ma propre salive ? Oui, ça doit être ça», se rassura-t’il.
Il y a quelques années, il s’était planté en s’asseyant sur la plage, sans avoir au préalable inspecté le « lieu d’attérissage », une aiguille de seringue usagée dans la fesse droite.
Mais il avait pu rapidement effectuer un test pour savoir s’il avait été infecté par le VIH. Résutat: négatif ! Ouf !
Il contacta immédiatement le « 115 » pour prendre rendez-vous et savoir si cette chose, cette arme bactériologique, l’avait contaminé.
« Toutes les lignes de votre correspondant sont occupées, veuillez rappeler ultérieurement. Toutes les lignes de …»
« Noooon !!!!» , cria-t’il au beau milieu de la rue !
Il réalisa qu’ en plein pic épidémique, il n’ arriverait jamais à les joindre !
Et que s’il en était autrement, que quelqu’un daigne décrocher, comment allait-il expliquer sa mésaventure…
La personne à l’autre bout du fil éclaterait de rire, c’est certain !
« Vraiment pas de bol, il n’ y a qu’ à moi que cela arrive ! » , se dit-il.
Dépité, il reprit la route et d’un coup d’accélérateur, son bolide et lui disparurent dans le dense flot de la circulation.
Cet écrit fait partie d’ une nouvelle catégorie de texte nommée M.L.Q. Sans mauvais jeu de mots, cet acronyme signifie : Magnifier Le Quotidien. Pour lire le premier texte, cliquez ICI.
L’ occasion pour moi de laisser s’exprimer une parcelle encore intacte de mon âme d’ enfant. Celui-là même qui, avec deux bouts de bois, perché sur un vieux banc d’école, partait à l’ aventure sur le plus beau des bateaux pirates (le banc) et croisait volontiers le fer (les bouts de bois) avec qui voulait bien en découdre avec le capitaine qu’ il était.
Je ne vais pas écrire un texte à propos du coronavirus. Et non !
Vous y avez cru, à cause de la photo, n’ est-ce pas ?
Pour oublier un peu l’ angoisse que cette pandémie suscite, je vais aborder le sensible sujet… de mon maître et de ses couvercles !
Et oui, vous avez bien lu !
Hier soir, toujours le même rituel de l’ après-repas… je le vois débarrasser la table, l’ essuyer, mettre au lave-vaisselle le plus de choses possibles, et nettoyer le reste à la main, « comme les romains ».
Et puis… comme d’ habitude, vient le moment tant redouté ! Il doit trouver un tupperware avec son couvercle, afin d’ y mettre le surplus de nourriture cuisiné au dîner, et qui sera consommé au déjeuner le lendemain, au travail.
Il a une pile de boîtes de conservation, et juste à côté une autre avec leur couvercle respectif. En théorie donc, chaque boîte a son couvercle !
En théorie, oui, puisqu’ il les achète ensemble. Mais en pratique, c’est le cauchemar !
Évidemment, tout est rangé en bas d’ un meuble, donc pour les trouver, il se retrouve systématiquement agenouillé, ou plié en deux, la tête à l’ intérieur et dans l’ obscurité . Et pour ne rien arranger, un vrai bazar là-dedans, une chatte n’ y retrouverait pas ses petits ! Il a beau ranger, jamais l’ordre n’y persiste !
Il passe au moins dix minutes par soirée, à chercher où se trouve le couvercle du contenant de la bonne taille, qu’il vient enfin de dégoter !
Que d’ heures perdues à l’ année… et de mois, pour toute une vie !
Et pareillement pour les bocaux en verre qu’il conserve précieusement pour les coulis et confitures d’ été.
Mon banquier m’ a vivement conseillé ce matin d’abandonner mon « plan personnel », et de repasser à la version gratuite de WordPress.
Dommage qu’il n’ y ait pas de formule avec prélèvement mensuel.
C’est chose faite.
Une petite précision s’impose donc : pour que l’ accès aux services proposés par Automattic Inc (WordPress), hébergement, sécurité, maintenance, bon fonctionnement et référencement du site, restent gratuits pour mon site : « www.prosepipeetpoesie.wordpress.com » , Automattic Inc (WordPress) génére des publicités et en perçoit seul les revenus.
Le Grinch a un cœur. ( Ou il ne faut pas attendre que la mort nous apprenne à vivre ).
Auparavant…Finch qui n’aimait pas les repas orgiaques de Noël, redoutait plus que les autres années, le réveillon qui s’annonçait. Car c’était pour lui le premier sans ses parents, décédés dernièrement. Il craignait de voir le couvert du pauvre dressé, comme le voulait la tradition, lui rappelant ainsi le vide laissé par leur disparition.
La soirée avait débuté lorsque… soulagé de voir que la traditionnelle place du pauvre avait été, pour la première fois avec tact, oubliée, Finch poussa un soupir de soulagement.
Les autres convives se retournèrent tous comme un seul homme pour le dévisager.
L’oncle Jacky lui demanda : « Ca va Finch ?
– Oui, oui, lui marmonna-t-il, en guise de réponse ».
Un ange passa, et l’oncle se mit à raconter comme à l’accoutumé, de bonnes vieilles histoires mitonnées avec patience et amour 😉
Des exploits tellement bien racontés pour l’occasion, que la belle famille qui se plaisait à donner un surnom à chacun, se mit à partir de ce soir-là à l’appeler Tartarin…
Grâce à lui, l’ambiance se détendit et cette soirée conviviale et chaleureuse fut un baume pour le cœur de notre Grinch.
Il apprécia chaque mets, chaque petite attention, chaque douceur.
Il avait savouré ce repas !
À cette pensée, la douleur déforma de nouveau ses traits.
Comment pouvait-il être satisfait ! Ses parents étaient morts !!!
Le pauvre Finch culpabilisait à présent de vivre, alors que la faucheuse venait de faire son office pour les siens.
Les autres avaient simplement réussi à lui faire oublier, l’espace d’un instant son deuil. Mais il ne s’accordait pas ce droit !
Pas encore.
Les Noëls défilèrent, et le temps aidant, la plaie se referma, laissant une cicatrice visible. La marque du souvenir intact, avec gravé dessus : Pensées éternelles.
Il en eut toujours pour eux, à chaque Noël.
Mais aussi des regrets. Énormément ! Pour ne pas avoir su vivre pleinement en leur compagnie, ce beau moment d’échange, de partage, de magie, qu’est cette fête familiale, où chacun amène pour participer, un petit quelque chose, d’où cette orgie, au bout du compte !
Il apprit aussi, lors d’un de ses réveillons, de la bouche de sa tante, crédible contrairement à son mari, que ses parents après la guerre s’étaient jurés que leurs enfants n’auraient jamais ni faim, ni froid, et ne manqueraient de rien, comme eux avaient pu en souffrir, en leur temps !
Il comprit quel fils ingrat il avait pu être, et pourquoi sa mère le « forçait » à manger, comme il le pensait. Certainement de peur qu’il manque …
Glomérule Néphron.
Fin de ce conte de Noël. Il était temps, le 20 février ! Mais comme on dit chez les bikeurs : « Vieux motard que méja ! Yo ! »
Auparavant… Finch que sa belle-famille surnommait à son insu le « Grinch », parce qu’ il n’ aimait pas Noël, eut un déclic en se demandant pourquoi ces orgies de fin d’ années pouvaient autant l’écoeurer. C’est alors qu’ un pénible souvenir de prime enfance refit surface…
Il revit sa maman, lui enfourner encore et encore le contenu d’une petite cuillère, sans fin, et lui sans faim, pleurer, lutter, tenter de lui résister en vain.
Un frisson brutal parcourut son échine, un puissant spasme qui le fit sursauter.
Un sentiment de dégoût figea ses papilles et tout l’intérieur de sa bouche.
Ce fut pour Finch une véritable révélation.
Quelques semaines plus tard, le fameux soir du réveillon tant redouté, arriva…
Finch, une fois attablé, remarqua au premier coup d’ œil, que l’ assiette du mendiant n’avait exceptionnellement pas été rajoutée cette année.
Il y avait en effet, toujours à la tablée cette place vide avec le couvert dressé, prête à accueillir pour la veillée, le pauvre qui passerait par là et taperait à la porte pour s’inviter au chaleureux banquet.
Une vieille tradition familiale qui perdurait encore, mais plus que symboliquement, car depuis bien longtemps la chaise restait vacante !
« Ah ! L’esprit de Noël de la belle époque ! C’était autre chose ! » , se dit Finch.
Personne ne devait le passer abandonné, le ventre creux, et encore moins dehors transi par la bise.
Faire preuve de charité, en cette soirée si particulière, réchauffer le corps par un plat chaud, mais aussi l’âme de son prochain par la convivialité, telle était la mission de tout chrétien.
Cette place inoccupée, Finch ne cessait d’y penser ces derniers jours.
Elle était devenue une véritable obsession.
Il apprécia d’autant plus ce soir son absence.
Tant pis pour le clochard et les bons sentiments !
Car elle était pour lui à présent, associée à la mort de ses parents, au vide laissé par leur disparition.
Ressentir ce manque à la Toussaint lui avait déjà été très pénible.
Aussi appréhendait-il ce Noël plus que d’habitude, le premier sans eux.
« L’ organisation des fêtes, cette année, sera simplifiée », se dit Finch.
À cette pensée, son visage s’assombrit.
En effet, il manquera du monde autour de la table. Car tous ne seront pas présents à l’appel …
Finch, que sa belle-famille surnommait à son insu, « le Grinch », avait bien changé depuis la mort de ses parents !
Lui qui autrefois, ne manquait pas de dire et répéter à qui voulait bien l’ entendre, qu’ il se languissait de passer un jour, les « réjouissances » seul et tranquille devant un bon livre.
Lui qui ne voyait qu’ obligations dans ces célébrations, et ne cessait de maugréer contre elles.
Lui qui les subissait et se sentait forcé pour tout, y compris manger.
Oui, se forcer à engouffrer, jusqu’ à vomir. Cette pensée le laissa, un bon moment, pensif.
Il eut un déclic. « Et si le dégoût de ces bacchanales était en lien avec son histoire personnelle ? Son enfance ? Ou sa petite enfance ? ».
C’est alors qu’un souvenir, telle une bulle lumineuse, remonta à la surface de sa mémoire et vint éclairer sa nouvelle conscience.
Ce genre de flash s’était produit à maintes reprises, depuis les obsèques.
Comme si depuis, au tréfonds de son être, une lourde écoutille avait sauté.
Elle laissait à présent s’échapper et apparaître au grand jour, un tas d’ événements tapis depuis des lustres dans l’ obscurité des profondeurs.
Les couleurs de cette réminiscence ressuscitées se firent plus vives et intenses.
Il revit sa maman lui enfourner encore et encore le contenu d’une petite cuillère sans fin, et lui sans faim, pleurer, lutter, serrer les dents, tenter de lui résister… en vain.
Un frisson brutal parcourut son échine, un puissant spasme qui le fit sursauter.
Un sentiment de dégoût figea ses papilles et tout l’intérieur de sa bouche.
Les fêtes sont passées, certes, mais elles m’ ont inspiré cette petite aventure…
Finch.
Pour Finch, la nativité et le nouvel an représentaient, à ses dires : « deux supplices imaginés par l’ Homme et ses traditions stupides « .
Pour lui, ces instants « festifs » n’ étaient qu’ obligations et gâchis.
Se forcer à trouver des idées de cadeaux, de repas pantagruéliques, se creuser à s’en tordre les méninges pour organiser « les réjouissances », se retrouver tiraillé entre sa belle-famille et la sienne, dispersées toutes deux aux quatre coins de la France.
Il lui fallait mener une âpre lutte, à grands renforts d’arguments, pour remporter contre son épouse la bataille du planning, et déterminer avec qui ils feraient le 24, 25, le 31, et la « fête du milieu ». Ce repas qui se déroule entre toutes ces ribotes, idéalement le 27, 28 ou 29 décembre. Il est conçu pour les délaissés de la famille qui n’ ont pas eu la chance de remporter le combat des dates officielles de l’année.
Il aurait été bien plus simple de faire une grande fête qui aurait réuni toute la tribu ou alors d’établir un plan de rotation quadriennal et de s’y tenir… Mais il n’ en était rien ! Tous les quinze frimaire, il se prenait la tête avec sa compagne, car tout était remis en jeu et palabré de nouveau !
À la même époque, tous ces tiraillements et cette montagne de stress le contrariaient, à tel point qu’il finit par contracter « l’ angoisse des célébrations », un bon mois avant !
Mais où étaient donc passées la joie et l’ excitation qu’il ressentait à l’ approche de Noël, quand il était enfant ?
J’ai l’ impression que cela fait des heures que j’ attends, paralysé par la peur, étendu sur une sorte de fauteuil, aussi dur et inconfortable qu’ une table de bloc opératoire.
J’essaie tant bien que mal de tourner la tête, ma boîte crânienne étant solidement maintenue.
J’arrive néanmoins à l’incliner légèrement de chaque côté et découvre une pièce aux murs immaculés, semblables au plafond, d’où émergent deux dalles blanches fluorescentes, qui en rompent sa monotonie.
À proximité directe, se trouve une tablette, sur laquelle est posée un champ stérile, avec dessus, des instruments (de torture?) parfaitement alignés. L’ angoisse monte d’un cran…
Et d’ un autre encore, quand j’ entends une porte qui s’ouvre et se referme derrière moi.
Quelqu’un ou quelque chose s’approche …
Aveuglé par l’ éclairage sorti de nulle part et brandi devant moi par ses soins, je ne distingue de l’ entité qu’ une vague silhouette d’apparence humanoïde.
Le projecteur qui est désormais braqué sur ma bouche, me fait penser à celui du film « La guerre des mondes » sorti en 2005, et réalisé par Steven Spielberg.
Plus précisément, dans « la scène de la cave ». Où, souvenez-vous, ce monstre (de technologie) fait irruption.
Semblable à un énorme serpent métallique, dont les yeux sont deux puissantes lampes, il s’ insinue dans le sous-sol de la demeure où sont cachés nos héros, pour y explorer méticuleusement ses moindres recoins.
Soudain, une machine à ma gauche se déclenche, faisant un bruit d’aspiration qui se déplace rapidement vers moi, un objet se retrouve instantanément dans mon orifice buccal bloqué en position ouverte. Il me semble bien que c’est une canule, d’où s’échappe maintenant un assourdissant bruit de succion.
Mon hôte, mais devrais-je l’appeler ainsi, car il ne fait pas vraiment preuve d’hospitalité, présente devant mes yeux exorbités, une longue aiguille montée sur une seringue.
Il me la plante dans la gencive à plusieurs reprises. Douloureux !
Mais la sensation s’estompe vite et je ne sens plus rien.
Il s’empresse alors de mettre ce qui s’apparente le plus à un foret, à l’ extrémité d’ un autre appareil, l’approche de ma bouche… Je perds connaissance…
Quelques instants plus tard, je retrouve mes esprits.
J’ai fait un malaise !
Bon sang, que je déteste aller chez le dentiste !!!
Glomérule Néphron.
Cet écrit inaugure une nouvelle catégorie de texte nommée M.L.Q. Sans mauvais jeu de mots, cet acronyme signifie : Magnifier Le Quotidien.
L’ occasion pour moi de laisser s’exprimer une parcelle encore intacte de mon âme d’ enfant. Celui-là même qui, avec deux bouts de bois, perché sur un vieux banc d’école, partait à l’ aventure sur le plus beau des bateaux pirates (le banc) et croisait volontiers le fer (les bouts de bois) avec qui voulait bien en découdre avec le capitaine qu’ il était.
Deux photos ci-dessous,du fameux serpent de fer, extraites du film de Steven Spielberg, « La guerre des mondes » sorti le 06 juillet 2005 . Crédits :cliquez ICI
Je vous ai proposé depuis cet été, toute une série de textes dépoussiérés et remis à l’honneur sur ma page d’accueil. Ces textes et poèmes de 2017, tirés de mon blog naissant donc, méritaient je trouve, un peu plus que d’être stockés dans la rubrique archives . Celui-ci clôturera cet intermède qui, je le reconnais, s’est un peu étalé dans le temps.
Le témoin.
Tu étais heureux et fier pour mes parents lorsque tu appris que ma mère était enceinte.
Tu fus rempli d’ émotion, lorsqu’ ils revinrent pour l’ accouchement.
Plus tard, tu assistas au stress des vaccinations, à mes petits bobos, mes maladies infantiles, mes rhumes, mes grippes …
Ton air réprobateur me remit dans le droit chemin lorsque, convoqué chez le directeur de ce collège, j’attendais avec toi devant son bureau.
Tu partageas aussi avec moi mes réussites aux examens scolaires.
Présent, tu fus rassurant et maître de patience avant ce concours ou cet entretien d’embauche.
Tu incarnas le témoin réjoui à mon mariage, dans cette immense salle de la Mairie.
Puis un cycle se réenclencha avec mon enfant, naissance, docteur, école, et cetera.
Dans cette pénombre de ce petit couloir des urgences, tu entendis comme moi ce médecin au fort accent, m’annoncer cette terrible nouvelle : la phase terminale de cancer de ma mère …
Et je le sais maintenant.
Quand viendra mon tour, le grand voyage, le dernier, tu seras là .
Toi, l’ ARBRE des maisons, le FICUS .
Celui qui peuple tous les lieux, salons, bureaux, halls … salles d’ attente, celles des maternités, médecins, écoles, administrations, mairies, urgences …
Silencieuse et discrète forêt magique éparpillée.
Sentinelles de l’ Humanité, vous serez toujours à nos côtés, vivant avec nous joies, angoisses, et peines.
Il suffit juste de tourner un peu la tête pour vous remarquer …
Qui dit rentrée des classes, dit premier cours de maths ! Une matière indispensable pour nos futurs traders de la « haute finance » …
Opération fraternelle.
C’ est en additionnant nos différences,
Que nous multiplierons nos chances,
De nous soustraire au règne du chiffre,
La racine du mal qui tente de nous diviser,
Tous ensembles redevenir nombres premiers.
Ce midi, alors que j’étais attablé au snack-bar de la place de la mairie, la musique entêtante du manège du village attira mon attention.
Tourne manège.
Qu’ elle était émouvante cette petite,
Sur ce manège, car à chaque tour,
Elle souriait à son papi d’amour,
Et faisait coucou à mamie marguerite.
Je la regardais avec bienveillance,
Chacun de ses passages m’ apaisait,
Je ressentais le sentiment de sécurité,
De mon enfance bercée d’ insouciance.
Le plus bel âge, celui de l’innocence,
Où l’autre est encore un copain de jeu,
Ce monde à découvrir, un endroit fabuleux,
Où princes, princesses vous attendent avec impatience.
Cette enfant réalisera-t-elle tous ces rêves ?
Rencontrera- t-elle son Ken comme Barbie ?
Pourra- t-elle devenir vétérinaire aussi ?
Et nous, avons-nous pu vivre nos rêves ?
Le manège de la vie continu pour tous à tourner,
Beaucoup d’ espoirs se sont concrétisés,
Des autres parfois dans l’ oeuf ont été brisés,
Je lui souhaite le meilleur : qu’ elle puisse se réaliser.
Pour ceux qui ont eu la chance d’en avoir … Ou d’avoir un emploi. Pour les autres, courage ! Tout arrive en son temps, les vacances pour ceux qui bossent. Et retrouver un travail pour les chômeurs. L’ayant vécu, je connais cette galère. Et apprécie d’autant plus de pouvoir goûter au luxe de chouiner à chaque rentrée de congés. Comme quand j’étais écolier ! :) D’ ailleurs pour les écoliers et leurs professeurs, profitez bien de cette dernière semaine de congés ;)
La rentrée de vacances.
La rentrée de vacances.
À chaque rentrée, le même refrain. Pas envie d’y aller, tirer sur le frein.
L’appréhension du lundi, ainsi mêlée, À la nostalgie des vacances terminées.
Des souvenirs la tête remplie, avec les siens, De fête avec ses amis, ou de repos, c’était bien.
Demain, au boulot ce commun ressenti sera le lien, Tout le monde sera comme parti, n’aura envie de rien.
L’avion a pourtant atterri, l’on s’est déjà posé, Mais tous demain, on va encore un peu planer :)
Hier, lors d’une ballade avec mes deux chiens, je décidais de faire une pause qui se transforma bien vite en rêverie méditative. Assis sur un rocher, je contemplais le panorama. La vallée s’étendait à mes pieds, d’est en ouest. Le torrent déroulait son tapis d’eau dans un vacarme de roulement minéral. Un orage avait renforcé un courant déjà important, et je pouvais voir des colosses de pierre de plusieurs tonnes, emportés par les flots ! La force et la beauté du spectacle me ramenaient à ma condition humaine, petite, dérisoire. Mes problèmes personnels s’estompaient. Il me revint en mémoire ce poème que je composais, il y a deux ans : la vallée des larmes. Une vie d’homme, la mienne (souffrance, joie, bien, mal, amours… ) condensée en quelques strophes.
La vallée des larmes.
J’ai traversé la vallée des larmes.
De toute beauté,
Verdoyante,
Luxuriante.
Sans oublier sa dureté.
J’ai traversé la vallée des larmes.
Cinq éléments son essence,
Feu et air,
Eau et terre.
Sans oublier la quintessence.
J’ai traversé la vallée des larmes.
J’ y ai vu des gens,
Vivre et rire,
Souffrir et mourir.
Sans oublier leurs sentiments.
J’ai traversé la vallée des larmes.
Y ai cherché un sens,
Naissance,
Existence.
Sans oublier la déchéance.
J’ai traversé la vallée des larmes.
Je t’y ai rencontré,
Désiré,
Aimé.
Sans oublier notre amitié.
J’ai traversé la vallée des larmes.
Eu un bel enfant,
Élevé,
Envolé.
Sans oublier l’âge innocent .
J’ai traversé la vallée des larmes.
Juste à travers passé,
Par le bien touché
Par le mal blessé.
Sans oublier de pardonner.
J’ai traversé la vallée des larmes.
Raconterai à Dieu libéré,
Bonheurs,
Malheurs.
Sans oublier l’ humilité.
Cet après-midi, j’avais deux courses à faire. J’entrais dans le premier supermarché du coin, et fus surpris, comme chaque année, stoppé net dans mon élan. Je ne devrais plus l’être depuis le temps, mais à chaque fin août, la même impression. La petite angoisse de fin de congés qui m’ étreint le cœur et me met la boule au ventre, quand je vois le rayon plage, relégué au fond du magasin, détrôné par des gondoles remplies de fournitures scolaires. La vague idée de la rentrée que je refoulais jusqu’à présent, prend corps, devient réalité. Snif, snif 😦 Elle est maintenant là, et tous les tracas qui vont avec, dont les fameuses courses de rentrée ! Heureusement pour moi, elles ne sont plus qu’un mauvais souvenir, mais le désagréable réflexe reste pour moi pavlovien, gravé à jamais 😉
Les courses de rentrée.
Ca y est, enfin, on a la liste,
« Allez fils, ne sois pas triste ,
Tu devais bien reprendre un jour,
Les vacances ne durent pas toujours ! »
Quoi de plus stressant que cet instant,
De donner envie à son enfant,
De retourner à l’ école apprendre,
Et aux courses de rentrée, de ne pas tout prendre !
«Tu pourras choisir une jolie trousse,
Ah ! Tu veux le nouveau Larousse ?
Car, il est plus gros que l’ ancien… Va pour le dico,
Mais stop, on achète plus que ce qu’ il te faut !»
«- Papaaa ! Ce stylo est rigolo, pratique et bien fait,
– Je sais oui, ils en parlaient hier encore à la télé …
Mais il ne nous faut pas dépasser,
Notre pauvre budget de rentrée ! »
«Non le stylo gadget oublie, trop cher, efface…
En échange, prends celui-là en promo trop classe ! »
Dur de déjouer tous les pièges, à nos enfants tendus,
Par cette société de consommation, lutte d’avance perdue !
Alors bonne chance et courage à vous,
Maintenant du passé pour nous !
Fini les calculs, marchandages, mensonges…
Terminé, quelle délivrance quand j’ y songe.
Attablé à la terrasse d’un troquet devant une formule café/croissant, j’assiste une fois de plus à cette (triste ?) scène.
Baby sitting blues.
Je les regarde ces parents bâillant,
Visages blafards, « zombifiés »,
Endormis tard, trop tôt réveillés,
Par les pleurs de leurs jeunes enfants.
Ils me rappellent le temps,
Où j’étais comme eux épuisé,
Où j’avais souvent hâte de rentrer,
Me reposer de ces congés éreintants.
Pourquoi prendre des vacances,
En déplaçant son quotidien .
Espoir de se retrouver… en vain,
Rapprochement… perdu d’avance.
Parce qu’il faut « partir absolument» ,
Paraît-il «comme tout le monde» ,
Oui, avec ses deux têtes blondes,
Les priver de sieste, obligatoirement !
Le routinier purgatoire que l’ on pense briser ,
N’ est rien à côté de l’enfer de Dante,
De ces tristes villégiatures exténuantes,
Où l’ on finit par se fâcher, ou même se séparer …
Quelle(s) solution(s) : des horaires adaptés,
Pour nos bambins surexcités ?
Papi et mémé pour une garde alternée,
Pour une dynamique de couple retrouvée ?
L’ été, période des vacances et des amours, est aussi pour d’autres, celle du travail saisonnier (agricole, par exemple) qui permet de récolter, engranger, en prévision de l’ hiver qui arrive toujours trop vite… 😉
Fable de la cigale et la fourmi (revisitée et mise à jour : MAJ KB 07092017)
La cigale ayant fini sa tournée d’ été,
En bonne intermittente du spectacle fit,
Comme chaque année, bien obligée,
Une demande d’aide à la fourmi .
Comme d’ habitude, qui lui fut refusée,
Sous prétexte qu’ elle n’ avait qu’ à chanter l’ hiver aussi !
La cigale en eut marre d’ autant galérer :
» Un peu de solidarité, faudrait inventer le RMI ! »
( RMI : Revenu Minimum pour Insectes )
La fourmi se dit être mon amie, mais,
Elle ne me donne jamais rien aussi !
Il faut que je trouve un système D,
Que ce soit elle qui me paie, toute ma vie !
Je crois que j’ai une bonne idée…
Rira bien qui rira… Tu vas voir Mimie !
Cet hiver décidé, je me fais une tournée,
Et puis si je me les gèle, les ailes, tant pis !
Ensuite, je mets tout le blé récolté de côté,
Et c’est moi qui lui prêterai à la fourmi.
En plus malin, oui, il y aura à bloc d’ intérêts,
Pour rembourser, elle n’aura pas assez d’ une vie ! »
L’ idée du crédit revolving à 20 % était née,
La finance et l’esclavage moderne aussi.
Moralité :
Qui aurait cru… Sacrée cigale
Hein quoi, la morale ?
Il n’y en a pas ! Rien à faire !
On ne mélange pas l’ affect avec les affaires !
Ah, l’ été… La période des amourettes éphémères. Elles ne durent en général , que jusqu’ à la rentrée. Mais parfois, c’est le grand Amour de toute une vie qui naît… À condition de déclarer sa flamme, bien sûr. Ce qui n’ est pas toujours chose aisée, surtout si l’ on est timide !
La coccinelle.
Je l’ ai rencontré sur cette feuille,
Elle semblait aussi être bien seule.
J’ ai frotté mes antennes contre les siennes,
Et j’ai su de suite qu’ elle pourrait être mienne.
La nature fait tellement bien les choses,
Mais il va falloir cette fois-ci que j’ose.
Que je me lance et lui avoue mes sentiments,
En espérant que les siens ne soient pas différents.
Lui déclarer la flamme de cet amour naissant,
Afin de vivre ma vie autrement qu’en rêvant.
Etre heureux avoir plein d’ enfants coccinelles,
Tous et toutes aussi beaux et belles qu’elle.
Et que devenu très vieux dans 12 mois,
Sur mon passé penché je me dise ouah,
Quelle merveilleuse vie d’insecte j’ ai vécu,
Que sans déclarer cet amour je n’aurais jamais eu.
Glomérule Néphron.
Texte paru sur mon blog le 01 Avril 2017. Le 01 Avril, si,si, c’est sérieux !
Les vacances d’été nous permettent d’avoir du temps, pour se reposer, réfléchir, ou encore faire ce que l’ on ne peut faire en temps normal. Et pourquoi pas en profiter pour cuisiner. Voici donc une recette originale, qui s’accommodera je pense, avec tous les possibles.
La recette du bonheur.
Prendre une pointe de nostalgie de ce joli souvenir rangé au fond du passé, Y rajouter une généreuse dose de douceur du moment présent, Et pour finir arroser l’ ensemble d’ un zeste d’espoir du lendemain.
Ce texte tombe bien à propos ! Il y a beaucoup de nuages qui traversent la France actuellement. Et si nous laissions vagabonder notre imagination, la « tête dans les nuages » …
Les nuages.
J’ aime regarder les nuages, Bien assis sur mon siège, Comme un enfant sage. Lever la tête vers le ciel et les admirer, Regarder leur forme sans cesse changer. Les scruter, les observer, Deviner leur nouvel aspect. Imaginer d’autres objets, Et pour finir les voir se dissiper. Oublier le temps, L’espace d’un instant. Me créer un autre univers, Vivre dans ma bulle, ma sphère. J’aime regarder les nuages, Avec eux, je n’ai plus d’âge.
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